livre auto biographique et conférences sur le burn-out et le harcèlement

DYSFONCTIONNEMENT DANS UNE ASSOCIATION

Dérives lors d'un déroulement d'une assemblée générale

J'ai été invitée à la demande d'une amie à une AG d'une association en Savoie pour me rendre compte de la situation. Le but du conseil d'administration géré par deux ou trois membres était de faire passer des personnes qui dénonçaient le fonctionnement de l’association pour des perturbateurs. Le CA avait fait appel à un service de sécurité pour empêcher une personne de rentrer. Elle avait été radiée par le CA sans aucune approbation par l'assemblée générale. Elle avait découvert que les déclarations en préfecture n'étaient plus actualisées depuis des années. En tant qu'invitée je ne fus pas autorisée à rentrer. Le CA refusait les invités prétextant la situation particulière de l'association. Me tenant prés de l'entrée, une adhérente est venue me parler de ce qui se passait. Une personne voulant sortir pour se rendre aux toilettes nous demanda de bouger la table qui l’empêchait d'accéder à la sortie. Après que la table fût légèrement déplacée à sa demande, j'écoutais de nouveau mon interlocutrice. Soudain un des membres du CA a soulevé cette table, la reposée violemment au sol en écrasant au passage le pied d'une invitée qui se trouvait derrière moi tout en me hurlant "vous n'avez pas a bouger cette table. "

"calmez vous Monsieur, il y a eu une personne qui avait besoin de sortir" dis-je calmement. "vous n'avez pas a bouger cette table" hurla-t-il de nouveau. toute l'assistance nous regardait, je pouvais lire la surprise et la stupéfaction sur certains visages. Une personne du service d'ordre intervint. Je levai les mains lui montrant que je n'étais pas dans l'agression. "j'ai vu " me souffla-t-il avec un signe de la tête. Je pris par les épaules mon interlocutrice pour l'apaiser. l'agression l'avait secouée. Droit dans les yeux je lui dis "rester calme, ne rentrez pas dans leur jeu, tout va bien se passer. Surtout rester calme". Elle alla s'asseoir avec le groupe de soutien des deux personnes radiées. Deux policier municipaux se présentèrent à l'entrée. Ils purent constater que c'était calme et ils repartirent nous autorisant à rentrer. Le président qui avait été déclaré vice président à la préfecture prit la parole. Ce fut en premier lieu une attaque dirigée envers les deux personnes radiées. Une personne se tenant derrière moi exprima son indignation. "Laissez le parler, ne dites rien". lui soufflai-je. Elle obtempéra. La présidence de la maison de associations était présente, Elle fit un court discours rappelant les règles élémentaires de sécurité. Elle prit des notes tout au long du déroulement de l'assemblée. Malgré un rétroprojecteur il n'y eut pas d'ordre du jour. Il fut utilisé pour l'affichage et approbation des comptes dont le trésorier est le vice président. J'assistais au témoignage de l'ancienne trésorière qui avait démissionné car elle n'approuvait pas ce qui se faisait au sein de l'association, laissant peser une suspicion sur la gestion des comptes. J'appris par la suite que c'était une commissaire aux compte et non une trésorière. Elle ne voulait pas d'histoires. Une adhérente demanda la liste des membres du CA. Le président commença par citer trois noms. Une personne tapa en direct sur l'ordinateur et trois noms s’affichèrent sur la toile, dont un suivi de la mention radiée. Ce qui amena un tollé d'une bonne partie des participants. Les adhérents n'arrivèrent pas à savoir la composition exacte des membres du CA et ne purent voter pour d'autres membres. Le président bouclait sur les personnes radiées. Le coléreux du déplacement de la table s'écria dans le micro qu'il y avait des personnes qui "foutaient la merde". Il fallait convaincre cette assemblée de ce fait. La moitié des personnes avaient déjà quitté l'assemblée. Un adhérent, ancien policier, prit le micro et énonça les articles de lois qui régissent les associations. Un groupe de quelques adhérentes agitaient leurs mains et émettaient des ronchonnements. Elles n'avaient que faire des lois. Le président se mit à ses cotés dans une posture d'intimidation. Le président a œuvré pour qu'il n'y ait ni vote de renouvellement du CA et du président. A ses dires il n'était pas une voix près. Il parla de changer les statuts. Faut-il d'abord appliquer ceux existants. Il semblerait qu'ils n'ont pas été élaborés en règle avec la loi de 1901 des associations.
Catherine Burgagni

Date de dernière mise à jour : 27/03/2018

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